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Magazine PROF n°24

 

Dossier Écoles & CPMS, partenaires privilégiés

Sortir de l'ombre

Article publié le 01 / 12 / 2014.

Une bonne visibilité du CPMS auprès des enseignants, des élèves et les parents passe par différentes initiatives. Dont l’organisation de permanences au sein des écoles.

Selon une loi de 1960, les écoles de plus de 500 élèves doivent mettre un local en permanence à la disposition du CPMS pour les entretiens avec un élève ou avec ses parents. Cette norme est même de 150 élèves pour l’enseignement spécialisé (1).

La loi précise également que des écoles de taille plus modeste doivent proposer un local au centre. Pas toujours simple, notamment quand une ou plusieurs nouvelles classes doivent être créées…

Un local dans l’école

La présence d’un local interne améliore-t-elle la collaboration entre le CPMS et l’équipe éducative ? « Cela favorise la qualité de travail des agents en termes de visibilité, de présence, de facilité, d’accessibilité, souligne Nathalie Lion, conseillère pédagogique des CPMS dans le réseau Wallonie-Bruxelles Enseignement. Mais tout cela tient aussi bien sûr d’abord à la personnalité des agents eux-mêmes ».

Marc Wautriche, directeur de l’Ecole polytechnique d’Herstal, le confirme : « Dans le local spécifique que nous avons mis à la disposition du Centre, l’assistante sociale, la psychologue ou l’infirmière peuvent, répondre aux demandes durant trois ou quatre demi-journées par semaine. L’enseignant ou l’éducateur qui observe ou pressent qu’un élève vit une situation difficile va rapidement passer le relai. Et en cas d’urgence, nous pouvons nous adresser à l’antenne du CPMS provincial d’Herstal 1, toute proche de l’école ».

Pas facile, cependant, pour un centre auquel se rattachent de nombreuses écoles primaires et secondaires, d’y assurer des permanences hebdomadaires régulières. Aussi, certaines écoles ont mis en place des collaborations complémentaires.

Au Lycée François de Sales, à Gilly, école secondaire à encadrement différencié, des agents du CPMS libre de Chatelet 1 assurent une permanence de deux demi-journées par semaine. Ils s’occupent des questions d’orientation. « Ils travaillent en étroite collaboration avec le service social que nous avons mis en place au sein de l’école pour accompagner les élèves en difficulté, explique la directrice, Elisabeth Raemy. Des réunions bimensuelles entre le sous-directeur, le CPMS et le service social permettent d’orienter l’élève vers l’interlocuteur le mieux approprié ».

L’Institut (fondamental) de la Visitation, à Gilly, a puisé dans son capital-périodes pour engager à temps plein une assistante sociale rattachée administrativement au CPMS. « Elle s’occupe plus spécifiquement de faciliter les relations entre les familles et l’école, précise le directeur, Vincent Avart. Elle peut apporter aux agents du CPMS (présents dans l’école deux demi-jours par semaine) un regard plus ciblé sur les difficultés des enfants ».

Orienter, même en été

Pour répondre davantage à la demande des jeunes et des parents, certains centres ont pris l’initiative d’organiser une permanence durant les vacances d’été. Cela suppose une dérogation à la loi prévoyant la fermeture des CPMS du 15 juillet au 15 aout. « Cela remonte déjà aux années 1984-1985, explique Charles Uystpruyst, directeur du CPMS libre 1 de Tournai. Des parents d’élèves qui devaient présenter une deuxième session nous posaient de nombreuses questions en matière d’orientation scolaire. Certaines situations méritaient une analyse approfondie ».

Le centre, qui s’occupe de dix écoles secondaires et de cinq écoles fondamentales (6 400 élèves au total) a donc mis en place une permanence dans ses locaux durant deux matinées par semaine. Le personnel y travaille en tournante, reçoit des parents et des jeunes et apporte une réponse aux questions laissées sur répondeur. « Un document glissé dans le bulletin de fin d’année de chaque élève du secondaire informe de l’existence de ces permanences d’été », précise encore le directeur, ajoutant que cette initiative a été prise pour « assurer l’image de marque du centre par rapport aux parents ».

Dans la province de Luxembourg, quatre CPMS du réseau Wallonie-Bruxelles-Enseignement (Arlon, Neufchâteau, Marche et Virton) ont également organisé de telles permanences durant près de vingt ans, dans le centre de Neufchâteau. Le projet a pris fin à la suite du retrait de l’un de ces centres. « Dans notre région où les communications sont parfois bien difficiles, nous avions beaucoup de demandes concernant l’orientation des élèves après la rhéto d’abord puis, progressivement, après le deuxième degré du secondaire », explique Anne Zoratti, la directrice, qui espère pouvoir relancer ces permanences dans les années à venir.

(1) Loi du 1er avril 1960 relative aux CPMS, parue au Moniteur le 18 mai 1960.

Communiquer avec les familles

Pour rendre plus visibles l’existence et le rôle des CPMS aux yeux des parents, le CPMS de Wavre du réseau Wallonie- Bruxelles Enseignement place un panneau d’information à l’entrée de cinq écoles fondamentales (Wavre, Rixensart, Ottignies, Hamme-Mille et Jodoigne).

« Nous cherchions un moyen de mieux communiquer avec les familles dans le domaine de la santé au sens large », expliquent Marie-Françoise Bada et Anne- Marie Adam, respectivement directrice et infirmière de ce centre.

« En équipe et en partenariat avec les institutrices, nous choisissons chaque mois un thème de saison. Cela peut être, par exemple, l’importance de jouer avec les enfants, d’un temps de sommeil suffisant, le traitement des cheveux contre les poux, les méfaits du soleil… Nous plaçons sur ces panneaux des affiches, des brochures mais aussi des documents pédagogiques que les enseignants peuvent utiliser en classe ».