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Magazine PROF n°24

 

Dossier Écoles & CPMS, partenaires privilégiés

Les paroles s’en vont, les écrits restent

Article publié le 01 / 12 / 2014.

Pour mieux accompagner un élève et faciliter le dialogue entre partenaires, certains conservent des traces écrites de chaque intervention en un « portfolio », disponible tout au long du parcours scolaire.

« Le rôle d’un dossier d’accompagnement et de soutien est de suivre un enfant en difficulté dans sa scolarité ». Ce 6 novembre 2014, à Hermeton, Judith Bulfone, assistante sociale du CPMS-PSE provincial de Beauraing-Dinant, accompagnée de sa directrice Isabelle Sauvage, et de ses collègues, présente à l’équipe éducative de l’école communale fondamentale d’Hastière un document de 80 pages, déjà utilisé dans une autre école.

Mme Bulfone l’a rédigé avec l’aide de la psychologue du centre et d’une stagiaire en psychopédagogie « Y consigner les observations de ses ressources et ses points faibles permettra un enseignement différencié et un travail des partenaires autour de l’enfant mieux concerté et plus cohérent ».

La démarche intéresse le directeur, Rudi Baurin : « L’enseignant, le directeur, l’agent technique ont chacun des traces. Le dossier les rassemble et les rend uniformes et transmissibles, d’année en année. Si un enfant a des difficultés de prononciation en première ou en deuxième primaire, par exemple, un compte rendu peut rappeler utilement un suivi de logopède en maternelle. Et il pourra aussi étayer une orientation vers une année complémentaire ».

Le dossier est volumineux : il reprend toutes les années scolaires. Chaque titulaire sera concerné par deux ou trois pages et seulement pour les élèves en difficultés. Mme Bulfone le balise : « Il n’est ni administratif ni disciplinaire. Il se construit au bénéfice de l’élève. Ce n’est pas non plus un dossier CPMS, qui sera plus conséquent. Il doit rester synthétique. Trop d’infos tue l’info ».

La philosophie du dossier reprend celle du plan individualisé d’apprentissage : observation des besoins, définition d’un ou de plusieurs objectifs, mise en place d’un plan d’action avec les partenaires, évaluation après un délai fixé et réajustement si nécessaire, concertation en fin d’année pour proposer des objectifs à poursuivre.

Des questions portent sur la communication aux parents. « Ils peuvent demander à y placer des informations, comme un bilan neurologique, par exemple, répond Mme Bulfone. Ils n’y auront pas accès dans son entièreté. Ils n’ont pas à connaître tous les éléments d’une concertation, par exemple. Mais il servira de support et parfois d’argument dans la communication vers les parents ».

Sera-t-il transmissible vers une autre école ? Cela pose débat à l’équipe. En tous cas, M. Baurin préférerait que seule la partie du dossier accessible aux parents accompagne l’enfant dans l’autre établissement : « En cas de nécessité, nous faisons, entre chefs d’établissement, un topo des informations essentielles ». Cette pratique, parmi d’autres, montre la volonté importante des CPMS de réfléchir et d’imaginer des processus au service de l’accompagnement de l’élève dès la première maternelle. Tant la conseillère pédagogique des CPMS du réseau Wallonie-Bruxelles Enseignement, Nathalie Lion, que le Service de l’Inspection des CPMS, le confirment.