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Magazine PROF n°10

 

Dossier Les défis de l’enseignement spécialisé

Le chainon manquant

Article publié le 01 / 06 / 2011.

Au bout du parcours dans l’enseignement spécialisé, l’insertion dans un milieu de vie et/ou de travail. C’est le troisième enjeu exploré par notre dossier. Focus sur deux projets récents mis en place pour assurer la transition vers le monde des adultes: l’organisation d’un enseignement secondaire spécialisé en alternance (lire "L'alternance : un projet personnel) et la création, au sein des écoles, d’une fonction de référent-coordinateur pour soutenir et orienter les élèves en partance.

Au sortir de l’enseignement spécialisé, connaissant peu les services existants, manquant d’autonomie et de confiance en eux, beaucoup de jeunes galèrent pour s’insérer dans un milieu professionnel. Ce constat a conduit un groupe de travail (1) à proposer un projet pilote « Transition insertion ». Depuis juin 2009 et jusqu’en décembre 2012, il bénéficie de l’aide du Fonds social européen.

Julie Georges : « Mon rôle de référente/coordinatrice est un écho pratique du cours d’éducation sociale ».
Julie Georges : « Mon rôle de référente/coordinatrice est un écho pratique du cours d’éducation sociale ».
© PROF/FWB

Cinq écoles de la province de Liège ont donc créé une fonction nouvelle de référent(e)-coordinateur(trice) (2). Rencontre avec Julie Georges, qui partage ce rôle avec Tiffanie Honay, à l’École d’enseignement secondaire spécialisé Le Chêneux, à Amay.

PROF : À quoi sert ce référent-coordinateur ?
Julie Georges : À soutenir et à orienter les élèves dans leur démarche d’insertion durant les six derniers mois de leur dernière année d’études, et les six suivants. Avec l’aide de l’équipe pédagogique et du CPMS, nous identifions des jeunes motivés sortant de formes 2 et 3.

Notre accompagnement peut prendre des formes très diverses : visite du FOREm, de Carrefour Emploi Formation, réalisation d’un CV, visite sur le lieu du stage pour voir les possibilités d’embauche. Nous pouvons aussi les aider à construire leur projet, à travailler leurs propres représentations, à les remotiver. Et, s’ils trouvent un emploi, leur rappeler les documents à fournir, les engagements à respecter,… Bref, nous formons le chainon manquant entre l’école et l’insertion socioprofessionnelle. Et, le délai écoulé, nous cédons le relai, si nécessaire, à un service d’accompagnement ou à une régie de quartier.

Pourquoi avoir endossé ce rôle ?
Je l’ai vu comme la continuité du cours d’éducation sociale que je consacre à l’apprentissage de démarches pratiques de la vie quotidienne. La prise en charge des jeunes dans le cadre du projet « Transition-insertion » m’amène d’ailleurs à mieux adapter le cours, pour l’ensemble du groupe, aux besoins et aux situations rencontrés.

Avez-vous bénéficié d’une formation et d’un suivi particuliers?
D’octobre à décembre 2009, j’ai suivi, avec les autres référents-coordinateurs, un plan de formation comprenant des rencontres avec des acteurs de l’insertion socioprofessionnelle : l’AWIPH, le FOREm, des entreprises de formation par le travail (EFT), des entreprises de travail adapté (ETA),…. Nous pouvons aussi utiliser des outils pédagogiques comme le module « émergence et insertion» organisé par le centre de formation professionnelle AURELie. Côté suivi, nous nous réunissons chaque mois pour évaluer nos pratiques, sous la houlette d’un comité de suivi, désigné au sein du comité d’accompagnement du projet.

Les résultats ?
Sur les 25 jeunes suivis l’an dernier, 11 ont poursuivi leur formation précédente dans l’école, 4 en ont entamé une autre dans l’établissement, quatre ont trouvé un emploi,… Un seul a abandonné. J’espère que cela permettra de renouveler ce projet pilote au-delà de 2012, voire de le pérenniser.

(1) Ce groupe rassemblait notamment l’Agence wallonne pour l’intégration de la personne handicapée (AWIPH), l’Entente wallonne des entreprises de formation par le travail (EWETA), la Direction générale de l’enseignement obligatoire, des services d’accompagnement, des CPMS,…
(2) Centres scolaires spécialisés Saint-Joseph à Dolhain, EPA à Ans, École d’enseignement secondaire spécialisé Saint-Edouard à Spa, École professionnelle de Froidmont à Liège et Le Chêneux à Amay.