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Magazine PROF n°17

 

Dossier T’ar ta gueule à la récré

Activer les ressources internes des écoles

Article publié le 01 / 04 / 2013.

Le Service de Médiation scolaire et les Equipes mobiles (1) peuvent aider les équipes éducatives à gérer un cas de harcèlement et à y remédier, mais aussi à s’interroger sur le contexte de l’école.

Psychologue au sein des Équipes mobiles, Sylvie Boët évoque l’appel d’une école après le passage à tabac d’une élève de 6e primaire dans la cour de récréation. « Ma collègue et moi, nous avons proposé une rencontre avec les personnes qui étaient intervenues auprès des élèves (directeur, enseignant, CPMS, médiateur interne, AMO) sans parvenir à régler le problème de manière durable ».

© Fotolia/Helder Almeida

Cette rencontre a débouché sur une série de pistes. Une sanction disciplinaire pour les auteurs, un accompagnement individuel de l’enseignant découragé. « Nous l’avons aidé à repérer les moments où le climat risque de basculer et nous lui avons proposé des actions concrètes à pour aider l’élève à gérer ses émotions,… Mme Boët et sa collègue ont suggéré au médiateur d’interroger individuellement chacun des acteurs impliqués – Que s’est-il passé ? Comment t’es-tu senti? Comment l’autre s’est-il senti ? Une prochaine fois, que peux-tu faire d’autre ? – , puis de convenir, avec les harceleurs, des « contrats » (l’acquisition de comportements plus positifs), avec un suivi de la direction et de l’enseignant. Les comportements attendus sont clairement décrits, l’élève peut, s’il le désire, demander à l’adulte de l’aider à atteindre les objectifs et formuler lui-même des demandes par rapport auxquelles l’adulte se positionne.

La rencontre a aussi montré que, dans cette école, les règles étaient connues et claires mais que leur transgression était peu suivie de sanctions, et elle a permis d’y remédier. « Car il ne suffit pas de mettre des lieux de parole à la disposition des élèves, observe Mme Boët. Il ne pourront s’y exprimer que s’ils sentent qu’il y a, dans l’école, un cadre solide et respecté avec des adultes qui assurent la sécurité de chacun ». Dans d’autres situations, la mise en place des groupes de paroles pour des adolescents se sentant victimes de harcèlement leur a permis de se sentir moins seuls pour gérer leurs difficultés. « Notre mission est de chercher, avec l’équipe éducative, des solutions compatibles avec la culture, les habitudes de l’école, puis de l’aider à les mettre en œuvre », conclut Mme Boët.

(1) Voir aussi l’article « Le Service des Équipes mobiles : un soutien pour toutes les écoles », paru dans le magazine PROF, septembre 2012, p.24-25.