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Magazine PROF n°39

 

Dossier Rentrée 2018

Les Centres de Technologies avancées s’affirment

Article publié le 31 / 08 / 2018.

Initiée en 2006, la mise en place des Centres de Technologies avancées (CTA) à travers la Fédération Wallonie-Bruxelles s’est terminée en 2017. Notre carte reprend l’ensemble des CTA mais aussi des Centres de Compétences (Wallonie) et Centres de Référence (Région bruxelloise) qui proposent une offre complémentaire aux CTA*. Ces derniers continuent à se doter de matériel de pointe comme en témoigne le projet Didacticar en témoigne. Autre signe de professionnalisation : la création d’un statut de coordonnateur de CTA, dès cette rentrée 2018.

Contacts

La cellule Centres de Technologies avancées assure entre autres les relations entre les établissements scolaires et les centres de formations (CDC, CDR et CTA).

Gratuité

L’accès aux CTA pour le public scolaire est gratuit : les frais de déplacement et d'hébergement sont pris en charge par le Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Formations

L’Institut de la Formation en cours de Carrière (IFC) organise une formation pour les formateurs habilités à former les enseignants à travailler sur les équipements des CTA (534001801). Une autre se consacre à l’échange de pratiques entre formateurs de CTA (534501801). Deux sessions de vingt participants sont prévues pour 2018–2019. Plus d’une vingtaine sont destinées aux enseignants qui veulent donner accès à un CTA pour leurs élèves.

Financement

Dans la phase de mise en œuvre, 20,2 millions € ont été consacrés aux 23 CTA wallons. 50 % à charge de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 50% des fonds structurels européens via le Fonds européen de Développement régional (Feder) et la Région wallonne. Les 7 CTA bruxellois ont été financés à concurrence de 6,6 millions €. 50 % à charge de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 50 % par les fonds structurels européens via le Feder, la Région Bruxelles-Capitale et la Cocof.

Et, pour maintenir le caractère hautement technologique de leur équipement, la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Feder et les Régions apportent un budget conséquent d’ici 2020 : aux alentours de 300 000 € par CTA.

Pour en savoir plus

Lire la circulaire 6781 (http://www.enseignement.be/circulaires).

Télécharger les coordonnées des centres de formation : Magazine PROF n°0039 : Coordonnées des CTA, CDC et CDR
: (ressource 14833) Magazine PROF n°0039 : Coordonnées des CTA, CDC et CDR

Pa. D.

 

Neuf « Didacticar » à disposition des écoles

Le projet Didacticar permet aux options liées à l’automobile de travailler sur des voitures neuves « didactisées ». Après formation dans les trois Centres de technologies avancées (CTA) du secteur, les enseignants pourront en faire venir dans leur école pour quatre mois maximum.

Lancé en 2015 par un partenariat entre la Fédération belge de l’industrie automobile et du cycle (Febiac) et la Fédération Wallonie-Bruxelles, le projet Didacticar est entré dans sa deuxième phase : la mise à disposition des écoles de neuf voitures « didactisées ». 

Les véhicules sont équipés de « boites à pannes » programmables, qui permettent l’apprentissage du diagnostic automobile. Elles ont été conçues par des étudiants (de la Haute École Louvain-en-Hainaut, de l’Institut Reine Astrid de Mons - promotion sociale et de la Haute École de la Ville de Liège) et réalisées par des élèves de l’Institut technique Saint-Luc (Mons), de la Communauté scolaire libre Georges Cousot (Dinant), et de l’Athénée royal d’Ouffet.

Les véhicules sont équipés de « boites à pannes » programmables, qui permettent l’apprentissage du diagnostic automobile.
Les véhicules sont équipés de « boites à pannes » programmables, qui permettent l’apprentissage du diagnostic automobile.
© PROF/FWB

Dans un premier temps, les véhicules ont été « didactisés », c’est-à-dire équipés de « boites à pannes » programmables, qui permettent l’apprentissage du diagnostic automobile. La conception et la programmation de ces boites ont été réalisées par des étudiants de la Haute École Louvain-en-Hainaut, de l’Institut Reine Astrid de Mons (promotion sociale) et de la Haute École de la Ville de Liège. La réalisation des boites a été confiée à des élèves de l’Institut technique Saint-Luc (Mons), de la Communauté scolaire libre Georges Cousot (Dinant), et de l’Athénée royal d’Ouffet.

Piloté par la Direction des Relations Écoles – Monde du Travail (Dremt) de l’Administration générale de l’Enseignement, le projet s’appuie sur l’expertise développée au sein des trois Centres de technologies avancées du secteur automobile (CTA - Mécanique des moteurs, à Leuze-en-Hainaut ; CTA – Véhicules écologiques, à Mons ; CTA – Mécanique-carrosserie, à Namur).

En effet, avant de pouvoir accueillir (quatre mois maximum) un des neuf véhicules Didacticar dans leur école, les enseignants intéressés auront dû suivre un parcours de formation au sein de chacun des trois CTA (coordonnées ci-dessous). Précisons qu’en plus des « boites à pannes », chaque véhicule est équipé d’un ordinateur, d’un appareil de diagnostic, d’un appareil de maintien de charge et de l’équipement de protection du véhicule. Et bien entendu, les supports pédagogiques sont également fournis lors du prêt du véhicule.

Ces supports ont été conçus par les formateurs des CTA, parmi lesquels Frédéric Rossignol, du CTA de Mons. « Le but de Didacticar, ce n’est pas de recevoir des véhicules ‘classiques’, explique M. Rossignol. Il s’agit de ‘didactiser’ les véhicules, en plaçant des boites à pannes et en concevant des dossiers pédagogiques pour que le véhicule circule dans les écoles ».

« Pour éviter de passer beaucoup de temps à monter et démonter des pièces, et éviter aussi la casse liée inévitablement à ces opérations, des éléments sont déjà dégagés », poursuit notre interlocuteur, pour qui « c’est important de disposer de véhicules à la pointe des technologies. Aujourd’hui, sans les CTA, une école ne pourrait plus suivre ».

Le rôle des formateurs des CTA – à Mons, ils sont quatre, en plus de leur coordonnateur Frédéric Bimbi – est essentiellement d’être au service des enseignants. « On leur donne des formations sur les véhicules pour leur permettre ensuite de pouvoir directement exploiter au mieux le véhicule. »

S’il est important de disposer de véhicules récents, compte tenu de la rapide évolution technique, il serait également utile de s’ouvrir à d’autres marques que les cinq représentées dans ce premier lot de voitures. L’appel a d’ailleurs été lancé en ce sens par la ministre… En effet, « il y a de grandes différences au niveau des stratégies de travail, explique M. Rossignol. Tel constructeur propose des stratégies très guidées, alors que d’autres fournissent l’accès aux schémas électriques et laissent le technicien chercher par lui-même ».

On ajoutera que l’innovation, ce sont aussi les modèles électriques et hybrides, qui sont déjà dans les ateliers du CTA de Mons. « Il est déjà possible de s’initier à ces nouvelles technologies, souligne M. Rossignol. D’ailleurs, à partir de septembre, nous pourrons certifier ce travail. Via Educam, nous avons obtenu la certification VEH (véhicule électrique et hybride) de niveau 1 : on a dû prouver que nous disposons du matériel adéquat, suivre des formations. Ce sera toujours Educam qui certifiera, mais ça pourra se faire ici, dès la 5e secondaire… »

Les enseignants intéressés par les formations au sein des CTA peuvent contacter les trois coordonnateurs :
- M. Bimbi, CTA Véhicules automobiles de Mons : cta.auto.mons@cfwb.be ou 065 / 35 19 69 ;
- M. Duez, CTA Mécanique des moteurs de Leuze-en-Hainaut : cta.auto.leuze@cfwb.be ou 069 / 84 68 06 ;
- M. Detré, CTA Mécanique–carrosserie de Namur : cta.auto.namur@cfwb.be ou 081 / 35 15 56.

Didier CATTEAU

 


 

Être reconnus nous donne une motivation supplémentaire !

Depuis le 1er septembre, les coordonnateurs des Centres de Technologies avancées bénéficient d’un statut reconnu.

Frédéric Bimbi est le coordonnateur du Centre de Technologies avancées (CTA) en nouvelles technologies écologiques des véhicules à deux et quatre roues, à Mons, l’un des 30 centres labellisés en Fédération Wallonie-Bruxelles  (1).

Frédéric Bimbi (au centre du groupe) : « Être enfin reconnu via ce nouveau statut me donne une motivation supplémentaire ».
Frédéric Bimbi (au centre du groupe) : « Être enfin reconnu via ce nouveau statut me donne une motivation supplémentaire ».
© PROF/FWB

PROF : Quel est votre rôle ?
Frédéric Bimbi :
Mon directeur, à l’Institut Saint-Luc, à Mons, m’a confié la responsabilité de l’organisation et du bon fonctionnement du Centre.

Au niveau pédagogique, je suis chargé de planifier, d’organiser et de suivre le bon déroulement des formations ; de la bonne articulation des modules de formation et de la validité des compétences des formateurs.

Au niveau de la gestion administrative, je dois, notamment, encoder des fréquentations, rédiger des rapports d’activités… Je m’occupe également la gestion des équipements (mise à disposition, entretien, maintenance…).

Et puis, je dois faire connaitre le CTA aux publics-cible, développer des synergies avec des partenaires du secteur de la formation professionnelle comme les Centres de Compétence et/ou les Centres de référence professionnelle, mais aussi avec les entreprises et les associations professionnelles.

Pourquoi avez-vous accepté cette fonction ?
J’y ai vu un challenge. Enseignant de pratique professionnelle et théorique dans le domaine de la mécanique automobile depuis 17 ans, je postulais comme chef d’atelier quand la direction m’a proposé de créer ce CTA, il y a sept ans. C’est, en quelque sorte, mon « bébé ».

Les coordonnateurs de CTA ont un statut reconnu (2). Quels en sont les avantages ?
Notre statut était précaire. Certains étaient, comme moi, des enseignants en congé pour mission ; d’autres, des agents financés par des points APE. La nouvelle fonction de coordonnateur de CTA a été créée en tant que fonction de sélection relevant de la catégorie du personnel directeur et enseignant. Nous pouvons être engagés définitivement dans cette fonction, bénéficier d’une meilleure protection juridique en cas de fin de fonction ou de fermeture d’un CTA, du même régime que les enseignants pour les congés, absences, disponibilités…, et du même barème (377) que les chefs d’atelier. Être enfin reconnu me donne une motivation supplémentaire !

Quel public accueillez-vous ?
Des élèves du secondaire supérieur de tous les réseaux, mais aussi des étudiants de promotion sociale, de l’enseignement supérieur (bac, masters…), des ouvriers qualifiés, des demandeurs d’emploi… Sans oublier des enseignants et des élèves de primaire et du 1er degré du secondaire, lors de journées découvertes des métiers.

Propos recueillis par
Catherine Moreau

 

(1) décret du 11 avril 2014 garantissant l’équipement de l’enseignement qualifiant et organisant les CTA :
http://www.gallilex.cfwb.be/fr/leg_res_01.php?ncda=40313&referant=l01
(2) Circulaires 6762, 6763 et 677
http://www.enseignement.be/circulaires
(3) Lire aussi notre mini dossier « Les centres de formation tissent leur toile », dans notre édition de septembre 2012.
http://www.enseignement.be/index.php?page=27203&id=778