Magazine PROF n°27
Dossier Mieux articuler enseignement, formation et emploi
Réactions
Article publié le 01 / 09 / 2015.
De la cohérence
Bientôt, les Instances Bassins EFE harmoniseront les offres de formation et d'enseignement. Aujourd'hui un apprenant a la possibilité de passer d'un opérateur à l'autre, de voir reconnus ses acquis, et ensuite de poursuivre son itinéraire d'études jusqu'à l'obtention d'un CESS. Si du point de vue de l'élève, le parcours peut être varié tout en restant cohérent et presque modulaire, alors on peut imaginer que demain l'enseignement et la formation ressembleront encore plus à un système unifié. Prenons garde toutefois à continuer à préparer nos étudiants pour l’avenir et pas seulement pour répondre aux besoins immédiats...
Marc Bievelez, directeur f.f. de l’Institut de promotion sociale de la Communauté française à Colfontaine
Ça craint pour mon CÉFA…
J’ai des craintes pour les CÉFA. D’une part, ne vont-ils pas passer sous l’égide de l’IFAPME et de la Région wallonne. Un signe ? Le paiment des bonus de démarrage des stages étaient payés par l’ONEM. Il devient une compétence wallonne et sera géré par l’Ifapme. Pour faciliter leurs démarches, les patrons avec qui nous travaillons ne seront-ils pas tentés d’aller vers l’Ifapme, avec qui nous sommes en concurrence ?
Olivier Beeckman, professeur d’électricité, CÉFA à Court-Saint-Étienne
Tout se recoupe
J’ai travaillé plusieurs années dans une entreprise pharmaceutique avant de revenir vers l’enseignement. Former des citoyens et répondre aux besoins des entreprises, ce n’est pas incompatible. Il y a un juste équilibre à trouver. L’un n’exclut pas l’autre. Et tout se recoupe. Dans une entreprise, il faut également se comporter en citoyen accompli.
Caroline Devreux, enseignante de néerlandais et de cours techniques travaux de bureau, Collège Sainte-Gertrude à Nivelles
Lifelong learning
Les conventions établies entre l’enseignement et les opérateurs de formation permettent d’amener dans l’enseignement un public fragilisé, infra-qualifié, grâce aux qualités des deux formes d’enseignement et du savoir-faire de chacun des partenaires. Ces partenariats renforcent l’attractivité des filières de formation dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie, pour tous, tout en répondant aux besoins du secteur professionnel. La prise en compte de la société d’aujourd’hui et à venir passe par une mutualisation des apprentissages et par une articulation entre le monde politique, professionnel et l’enseignement.
Daniel Dillmann, inspecteur pour la promotion sociale
Décret Missions : n° 1
Pour moi, la véritable question est de savoir si ces dispositifs sont réellement efficaces. Comment pouvons-nous prétendre former des citoyens épanouis si nous ne leur donnons pas la possibilité de s’intégrer dans le monde du travail ? Consacrer une partie de son temps à former aux compétences qui sont recherchées par les entreprises ne signifie pas que l’on doive abandonner tous les autres aspects liés à l’éducation de citoyens responsables, conformément aux objectifs du décret Missions.
Bruno Deraemaeker, professeur d’économie, Centre Scolaire du Sacré-Cœur de Lindthout, à Woluwe-Saint-Lambert
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