Magazine PROF n°24
Dossier Écoles & CPMS, partenaires privilégiés
Des clés pour un partenariat fructueux
Article publié le 01 / 12 / 2014.
L’ingrédient de base d’un bon fonctionnement entre un CPMS et une école ? La (re)connaissance des rôles, des attentes et des missions de chacun.
Dans le cadre de son mémoire en Sciences de l’Éducation, Pascale Catinus, conseillère pédagogique au sein du réseau Wallonie- Bruxelles Enseignement, a interrogé quatre groupes composés chacun d’un directeur et d’un psychologue de CPMS, et d’un enseignant. Tous participaient au projet Décolâge ! (1). L’objectif était de rechercher les caractéristiques et conditions d’un engagement mutuel plus intense entre écoles et CPMS.
L’une d’elles concerne les directions, du CPMS et de l’école. Il est nécessaire qu’elles soient à l’écoute et fassent confiance à leurs équipes, ce qui favorise la prise de responsabilité et l’engagement dans un projet commun. « Si la directrice de l’école est preneuse d’une collaboration, elle va peut-être aussi, de manière informelle, le transmettre à ses institutrices », témoigne un psychologue.
La culture de la concertation
Outre la stabilité des équipes (qui augmente le sentiment d’appartenance à un groupe professionnel), la « culture de la concertation » favorise cette collaboration. Mme Catinus a observé que les concertations formelles paraissent bien ancrées dans les pratiques quotidiennes en CPMS.
Elles ne semblent pas vécues comme des obligations mais comme des occasions de croiser les regards d’un(e) psychologue, d’un(e) assistant(e) social(e) et d’un(e) infirmier(-ère). La tri-disciplinarité implique la collaboration. Par contre, pour les enseignants qui ont participé à l’étude, les concertations informelles semblent plus porteuses : elles sont la conséquence d’une volonté commune de travailler en équipe et de partager des pratiques.
Respecter l’espace professionnel de chacun
Le partenariat sera d’autant plus fructueux que les rôles, les attentes et les missions de chacun sont bien définis. Et que l’espace professionnel (les contraintes et conditions de travail respectives) est pris en compte.
La conseillère pédagogique le pointe : les deux groupes d’acteurs peuvent difficilement interpréter que le temps d’intervention des uns ne corresponde pas aux habitudes de fonctionnement des autres. « Souvent, explique une directrice de CPMS, la demande que fait l’école, ce n’est pas un partenariat mais une attente un peu magique que nous allons prendre la situation en main et la régler. Ce n’est pas notre cadre de travail. Notre rôle, c’est plutôt de renforcer le pouvoir des gens de prendre en charge leurs difficultés ».
Enfin, une condition importante, c’est que CPMS et enseignants travaillent sans crainte du jugement.
(1) Décolâge ! vise à limiter le maintien en maternelle et le redoublement dans l’enseignement primaire. http://www.enseignement.be/index.php?page=26594
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