Magazine PROF n°37
Dossier Se préparer aux aménagements raisonnables
Des écoles « contaminées »
Article publié le 30 / 03 / 2018.
Dans les écoles, des aménagements raisonnables ont été mis en place à l’initiative de directions et d’enseignants sensibilisés et formés. Trois exemples.
Aux rênes de l’École fondamentale des Sœurs de la Providence, à Mont-sur-Marchienne, Mireille Gilson a ramené outils et pratiques de son parcours d’enseignante dans le spécialisé. Dont le plan individuel d’apprentissage (PIA) comme ressource pour les difficultés.
« En cas de problèmes d’un élève, j'invite ses parents à une table ronde à laquelle participent les enseignants, le CPMS et - avec l'accord des parents - les spécialistes qui aident l’enfant », précise Mme Gilson.
« Un exemple : nous avons accueilli une fillette trisomique, avec un bon niveau de vocabulaire, dans une classe maternelle. Un service d’aide à l’intégration lui a permis de bénéficier de l’accompagnement d’une psychomotricienne. L’objectif est de mettre en place des outils bien adaptés. Nous évaluons ensuite si les objectifs fixés ont été atteints, nous examinons les changements à opérer… »
Informer, conseiller, encourager
Après une formation sur la dyslexie par l'IFC, Alexandre Dumont est devenu personne-relai au sein de l’École fondamentale de Messidor, à Uccle.
« J’ai organisé une séance d'information pour les enseignants des écoles communales, explique l’instituteur. Grâce à ma formation, je peux plus facilement repérer ces enfants à besoins spécifiques et orienter les parents vers un centre pluridisciplinaire de la région.
« Face à un élève en difficulté, je réduis certaines activités ; je l’interroge en lecture en début de journée quand il est moins fatigué. Ou je l’aide à se concentrer sur la phrase à lire en utilisant un morceau de carton qui voile la suite du texte. J’utilise des couleurs plus contrastées au tableau. »
« Plus largement, j’ai encouragé mes collègues des classes maternelles à continuer à travailler la conscience phonologique avec leurs élèves. À ceux de 5e et de 6e, je recommande de laisser les enfants travailler avec le fichier d’aide proposé par le logopède, qu’ils pourront utiliser à l’épreuve du CEB ».
En binômes
À l’École communale de Jolibois, à Woluwe-Saint-Pierre, Valérie Vandersnickt s’occupe d'enfants de 5e et de 6e primaire souffrant de divers troubles de l'apprentissage.
« Quand l’école a décidé d’accueillir des élèves en intégration, elle a choisi de les confier à des enseignants habitués à travailler en équipe. Ma collègue et moi travaillons en binôme, attentives aux élèves en intégration et aux autres. »
« Cela permet notamment d’organiser des petits groupes sur des difficultés précises, selon les profils d'apprentissage. Des formations sur les troubles d'apprentissages, des échanges d’idées, des lectures et l’expérience nous ont rendues plus réactives, plus capables de repérer les problèmes et d'aider les enfants ».
C. M.
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