Magazine PROF n°15
Dossier Comment attirer plus de jeunes vers les sciences ?
Avec les TIC, un atlas interactif
Article publié le 01 / 09 / 2012.
Les TIC peuvent donner un plus pédagogique. L’Atlas de Belgique s’est doté d’un site d’échange de données, conçu pour mettre à jour son édition papier... et d’un outil numérique ouvert à tous qui permet de construire ses propres cartes.
La troisième édition de l'Atlas de Belgique, finanée par la Politique scientifique fédérale (BELSPO) représente six volumes (1). Il y a six ans, la Commission de l’Atlas national, qui le préside, décida d’ajouter aux cartes des textes thématiques et d’exploiter les statistiques nationales. « Mais ces données sont vite obsolètes et peu aisées à mettre à jour en version papier », commente Jean-Paul Donnay, professeur ordinaire à l’unité de Géomatique de l’ULg. « Pourquoi ne pas réaliser une version en ligne plus facile à actualiser ? ».
Un outil en ligne gratuit
Avec l’accord de BELSPO, le professeur sélectionna le logiciel GéoClip© et développa autour un portail (2) : « Celui-ci a permis d’actualiser plusieurs cartes et de travailler sur de nouvelles thématiques, mais aussi d’ajouter la version pdf du tome 0 de l’Atlas, un manuel d’utilisation du site et différents dossiers sur la cartographie ».
Cet atlas en ligne est donc un ensemble de cartes belges complété par des dossiers, accessible gratuitement. Cerise sur le gâteau, il offre à tout usager la possibilité de créer ses propres cartes ou graphes évolutifs. « Utile pour les administrations, les citoyens, c’est un bel outil pédagogique pour aborder plus rapidement certaines bases géographiques ou historiques. Ainsi, la Fédération des Professeurs de Géographie de Belgique en étudie les possibilités » (3). Le prof ou l’élève peut aller jusqu’à exporter des données sous la forme d’un tableur, les retravailler et les réinjecter sur le site pour visionner le nouveau document (carte, graphique, tableau). Ce processus se résume en une seule ligne d’instruction stockable, après contrôle, sur le site : le logiciel recrée alors le document à l’envi pour n’importe qui.
Les administrations à contribution
Les données de travail proviennent d’administrations fédérales suivant la directive européenne Inspire qui invite à partager les données publiques spatialisables (4). Elles jouent le jeu grâce à l’usage de standards OGC (5) et des flux RSS. D’autres sont plus réticentes ou évoquent le manque de temps. « Le résultat ? Une vitrine technologique sur la mutualisation des données géographiques fédérales ».
Celle-ci fonctionne à l’échelle de la Belgique mais peut être exploitée à l’échelle régionale. Peut-on la transposer à l’échelle d’un plus vaste territoire ? « Plus la zone grandit, plus l’échange de données est difficile, plus la lecture de la carte sur l’écran sera difficile », répond M. Donnay.
Le site est en développement jusqu’à la fin de l’année. D’ici là, d’autres cartes, d’autres dossiers et une vidéo de démonstration devraient être introduits. En outre plusieurs universitaires auront planché sur les utilisations potentielles des données. Au-delà de décembre, reste à savoir si cet outil pourra se maintenir et évoluer. Pour financer la mise à jour régulière ou épisodique du site, le paiement de la licence du logiciel, la traduction en plusieurs langues des dossiers…, « la balle est notamment dans le camp de BELSPO ».
Pa. D.
(1) http://www.atlas-belgique.be
(2) https://www.atlas-belgique.be/index.php/fr/ressources/
(3) http://www.fegepro.be
(4) https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/ALL/?uri=CELEX%3A32007L0002 ; http://inspire.ign.fr
(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Open_Geospatial_Consortium ; http://www.opengeospatial.org
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