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Magazine PROF n°32

 

Dossier Maitrise de la langue d'enseignement

Une artisane en apprentissage du français

Article publié le 01 / 01 / 2017.

Avec deux collègues de P3 et P4, l’institutrice Virginie Viollaz mène un projet Langue de scolarisation, avec des groupes de niveaux.

À l’École libre fondamentale de la Sainte-Famille, à Schaerbeek, cinq élèves de P3 et sept de P4 listent les mots de vocabulaire de leur quotidien sur la notion de « demi » : « mi-temps », « moitié », « partager », « faire le plein ».

L’institutrice, Virginie Viollaz, travaille avec eux la langue de scolarisation. Dans le cadre de l’enseignement différencié, elle est professeure de remédiation en P1 et P2 et personne-ressource pour les primo-arrivants : un mi-temps par fonction. « Comme il n’y avait pas de primo-arrivants cette année, j’ai proposé le projet Langue de scolarisation à la direction. Mon approche se base sur les mêmes outils ».

« Je le fais en concertation avec deux titulaires volontaires de P3 et P4, avec des démarches semblables, poursuit-elle. Ici, il s’agit d’une séquence sur les fractions. En préparation, je donne un temps de parole aux francophones vulnérables. De plus, j’apporte à mes collègues un regard extérieur sur leur préparation et je suggère des pistes de travail quant au langage ».

Ainsi, elle a pu constater qu’ils utilisent une série de mots dans les consignes d’exercices, considérés comme acquis, alors que ce n’est pas le cas pour tous les élèves. « Les titulaires veillent maintenant à expliciter davantage leurs consignes ».

De plus, sa présence en classe lors de la séquence valide le savoir acquis par les « vulnérables » et leur donne plus d’estime d’eux. Enfin, à la séance suivante, elle travaille la consolidation par des recherches de synonymie et de polysémie, par exemple. Pendant ces ateliers, les titulaires veillent à donner aux élèves des contenus non préjudiciables aux autres ou mènent un travail spécifique sur la langue.

Le diagnostic est difficile

Ces élèves en difficulté ont été choisis « sur base de la syntaxe et du vocabulaire. De plus, nous nous sommes limités à sept en P4 et cinq en P3. Une liste en aucun cas figée. Pour ce diagnostic, nous ne disposons pas d’outil, nous le créons nous-mêmes : nous tâtonnons, nous réajustons, nous bricolons ».

Ce projet se fait en plus des remédiations. De plus, tous les 15 jours, Mme Viollaz travaille dans les classes du projet des exercices du programme Parler (1).

Les connecteurs, l’inférence…

Dans le cadre de l’enseignement différencié, Mme Viollaz est professeure de remédiation en P1 et P2 et personne-ressource pour les primo-arrivants : un mi-temps par fonction. « Comme il n’y avait pas de primo-arrivants cette année, j’ai proposé le projet Langue de scolarisation à la direction. Mon approche se base sur les mêmes outils ».

Elle travaille beaucoup l’inférence, la construction d’une conclusion à partir d’un fait, d’une situation. Selon elle, les albums de jeunesse en sont truffés : « La petit souris mange une soupe au fromage. Le cochon aux navets… Je mangerais bien une soupe…, dit le loup ». En vocabulaire, elle vise la qualité plus que la quantité. « Avec trois images qui représentent chacune une action et quelques connecteurs – avant, après, pendant –, l’enfant réalise rapidement un nombre important de phrases ».

(1) http://www.cognisciences.com/accueil/travaux-en-cours/